Le manque de sommeil fait-il grossir : comprendre l’impact du repos sur le métabolisme et le poids

Le manque de sommeil fait-il grossir : comprendre l’impact du repos sur le métabolisme et le poids

Quand le manque de sommeil sabote nos efforts : entre fatigue et prise de poids

Il m’est arrivé, après une nuit écourtée par un réveil intempestif de mon petit dernier ou une insomnie passagère, de me retrouver le lendemain avec une faim de loup dès 10h du matin. Et bien souvent, ce ne sont pas les crudités qui m’attirent… Vous connaissez ça aussi ? Ce besoin irrépressible de sucré, ce petit muffin qui semble nous appeler ? Ce n’est pas de la faiblesse, c’est simplement notre corps qui essaye de composer avec un manque : celui du sommeil.

Dans notre rythme de vie effréné, le sommeil passe souvent au second plan. Et pourtant, il joue un rôle bien plus important qu’on ne le pense, notamment sur notre poids. Alors, le manque de sommeil fait-il vraiment grossir ? Plongeons ensemble dans ce sujet fascinant et, vous allez voir, c’est bien plus qu’une question de cernes sous les yeux.

Le sommeil et le métabolisme : une étroite complicité

À première vue, on ne penserait pas que fermer les yeux huit heures par nuit pourrait influencer notre poids. Et pourtant… Le sommeil est un acteur clé de notre métabolisme, ce processus énergétique qui nous aide à brûler ou stocker les calories.

Lorsque l’on dort suffisamment, notre corps profite de cette période de repos pour réguler des hormones essentielles qui influencent notre appétit, notre niveau d’énergie et même notre façon de gérer le stress. En revanche, quand le sommeil manque, c’est tout un équilibre qui s’effondre.

  • La leptine, hormone de la satiété, diminue. Résultat : on ne se sent jamais vraiment repu.
  • La ghréline, hormone de la faim, augmente. Bonjour les fringales intempestives !
  • Le cortisol, hormone du stress, grimpe en flèche. Et avec lui, la tendance à stocker plus de graisses, surtout autour du ventre.

En somme, une courte nuit peut suffire à dérégler nos signaux internes et à nous transformer en véritables chasseurs de calories, souvent les moins saines…

Des calories qui comptent double

Voyons ce qui se passe, concrètement. Lorsqu’on est fatigué, on a tendance à chercher des sources d’énergie rapide. Résultat : on grignote davantage, souvent des produits sucrés, transformés, riches en graisses saturées…

Mais il y a une autre subtilité : le manque de sommeil ralentit le métabolisme de base. Autrement dit, même au repos, notre corps brûle moins de calories. C’est un peu comme si la facture énergétique était réduite, mais que l’on continuait à faire les courses comme si de rien n’était… Et l’excédent, il va où ? Tout droit dans nos réserves !

Plus surprenant encore, certaines recherches montrent que le manque de sommeil peut modifier la manière dont notre organisme transforme les calories. Il aurait tendance à favoriser le stockage plutôt que l’utilisation. Comme si notre corps, inquiet de ne pas se régénérer suffisamment, passait en mode « économie d’énergie ».

Le piège du cercle vicieux

Le lien entre le sommeil et le poids ne va pas dans un seul sens. Il vaut aussi dans l’autre direction. Une prise de poids importante peut à son tour avoir un impact sur la qualité du sommeil. Apnée du sommeil, ronflements, inconfort : la nuit devient moins réparatrice, ce qui aggrave le phénomène.

Ce cercle vicieux, je l’ai vu s’installer insidieusement chez une amie très proche. Maman de deux jeunes enfants, elle avait totalement mis de côté son sommeil. Résultat : plus de grignotages, moins de motivation pour bouger, une humeur fluctuante… Jusqu’au jour où elle a décidé de redonner au sommeil la place qu’il mérite. C’est alors que tous les autres efforts pour perdre du poids sont devenus plus faciles et plus efficaces.

Les signaux qui ne trompent pas

Et si on écoutait un peu plus notre corps ? Le manque de sommeil envoie des signaux bien précis : difficulté à se concentrer, irritabilité, baisse de motivation pour cuisiner sainement, fringales incontrôlables en fin de journée… Et parfois, une simple demi-heure de sommeil en plus peut faire la différence entre une journée sous le signe du bien-être ou sous celui du laisser-aller.

Demandez-vous : Est-ce que je ressens plus de faim quand je dors mal ? Est-ce que j’ai tendance à chercher du réconfort dans le grignotage après une mauvaise nuit ? Ce sont des indicateurs précieux qui nous montrent que notre sommeil mérite toute notre attention.

Quelques gestes doux pour retrouver un sommeil réparateur

La bonne nouvelle, c’est qu’il suffit parfois de quelques ajustements simples pour retrouver des nuits plus sereines — et un équilibre métabolique plus harmonieux.

  • Créer un rituel de coucher : comme pour les enfants, un petit rituel signale au corps qu’il est temps de ralentir. Une infusion à la camomille, une lecture apaisante, une lumière tamisée peuvent faire des merveilles.
  • Se coucher à heures régulières : notre horloge biologique adore la stabilité. Essayez autant que possible de vous coucher et de vous lever à peu près aux mêmes heures, même le week-end.
  • Éviter les écrans avant le coucher : la lumière bleue perturbe notre production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Un petit conseil personnel : j’ai remplacé le défilement sur les réseaux par quelques pages de mon roman préféré, et mon sommeil s’en est trouvé transformé.
  • Faire de l’activité physique régulièrement : mais pas trop tard ! Bouger dans la journée améliore la qualité du sommeil, mais un sport intense en soirée risque de vous maintenir réveillé.
  • Faire attention à ce que l’on mange le soir : privilégier un dîner léger, riche en fibres et pauvre en sucres rapides. Un bol de soupe maison et quelques tranches d’avocat sur du pain complet, par exemple, peuvent être à la fois rassasiants et propices à un sommeil paisible.

Et si prendre soin de son sommeil était le vrai secret minceur ?

On parle souvent de calories, de régimes, d’aliments à éviter… mais le sommeil, dans cette équation du poids, est souvent mis de côté. Pourtant, il est le socle de tant d’équilibres : hormonal, métabolique, émotionnel… et donc, nutritionnel.

Si vous avez tenté maintes fois de rééquilibrer votre alimentation sans résultats probants, posez-vous peut-être cette question : est-ce que je dors assez, et suffisamment bien ? Parfois, c’est là que se cache la clé silencieuse d’un mieux-être durable.

Je vous encourage à y accorder une réelle attention, pas comme à une contrainte, mais comme à un geste d’amour envers vous-même. Parce qu’un corps reposé est un corps plus serein, plus lucide… et plus à même de trouver son poids d’équilibre naturellement.

Alors ce soir, si vous hésitez entre un épisode de plus sur Netflix ou une demi-heure de sommeil en plus… vous savez ce qu’une amie bienveillante comme moi vous dirait, non ?

Dormez bien, vraiment. Et prenez soin de vous 💛